Allemagne

La gauche radicale devance les sociaux-démocrates

Allemagne

par Rédaction

Die Linke, « la gauche », le parti d’Oscar Lafontaine, a dépassé la barre des 20% lors des élections régionales partielles dans trois länder, le 30 août, reléguant le Parti social-démocrate (SPD) au rang de troisième force politique en Saxe (20,6% pour Die Linke) et en Thuringe (27,4%). Die Linke regroupe l’ancien Parti socialiste d’Allemagne de l’Est (PDS) et l’aile gauche du Parti social-démocrate (SPD) autour d’un programme axé sur la justice sociale et la critique du capitalisme. De leur côté, les Verts ont rassemblé autour de 6% des voix.

Le contrôle de l’exécutif dans les trois länder dépendra des coalitions qui se formeront entre conservateurs de la CDU, libéraux du FDP, SPD, verts et Die Linke. Le patronat allemand a implicitement appelé les autres partis à empêcher la gauche radicale d’accéder au pouvoir dans les régions concernées. « Dans les trois Länder, il y a une possibilité de coalition entre des partis qui se reconnaissent dans l’économie sociale de marché, cette chance doit être saisie », a déclaré Hans-Peter Keitel, président de la Fédération de l’industrie allemande (BDI). « Economie sociale de marché » est le terme politiquement correct pour un néolibéralisme à l’européenne.

Pour les élections législatives du 27 septembre, Die Linke est cependant créditée d’un petit 10%, derrière les conservateurs, les sociaux-démocrates, les libéraux et les écologistes. En France, le Parti de gauche, emmené par Jean-Luc Mélenchon, et « La Fédération » qui réunit des communistes et des écologistes, tentent de s’inspirer du modèle allemand de Die Linke.